Le spectre de la peur.

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« Je suis le maître de mon destin, Je suis le capitaine de mon âme. »

Invictus

Ernest Henley.

En 1948, au sortir de la seconde guerre mondiale et de ses horreurs, 48 nations votèrent la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Cette bouteille négligemment jetée à la mer, nous revient 65 ans plus tard en pleine figure, projetée par le tsunami du néolibéralisme. On nous explique que ce qui fut créé sur un champ de ruines, n'est plus possible à ce jour, alors que les prévisions pour 2015, font état d'une richesse mondiale globale de 315 000 milliards de dollars. Ce chiffre colossal n'est-il pas en soi, la lame sur la nuque des mensonges éhontés que l'on nous vend chaque jour par la voie complaisante de quelques médias asservis ? Bien sûr que si ! Nous avons largement les moyens de préserver le droit fondamental à la dignité pour tout être humain né du cœur de l'humanité. Alors pourquoi nos hommes politiques nous affirment-ils le contraire ? Les partis, dit républicains seraient-ils devenus l'antichambre du fascisme financier ? Je ne le crois pas ; je pense que nos dirigeants ont tout simplement peur. Savez-vous combien de penseurs, d'économistes et de scientifiques ont été muselés pour avoir démontré la voracité homophage du système en place ? Savez-vous que sur 4 présidents américains assassinés depuis le 18ème siècle, 3 avaient pris position pour rendre à l’Etat, donc au peuple, sa souveraineté monétaire ? A cet instant précis le sang du lecteur se glace... Mais que puis-je faire, moi, simple citoyen, là où des présidents américains ont échoué ? Un homme seul quelles que soient ses prérogatives ou son pouvoir reste un homme seul ; or nous sommes en France des millions et dans le monde des milliards ! On peut tuer un homme ici, en faire taire un autre là, mais personne n'est suffisamment puissant pour assassiner une opinion publique.

Nous ne pourrons attendre de miracle de nos gouvernements tant que les cartels financiers détiendront les peuples en otage. Les plans sociaux succèdent aux plan sociaux, les gouvernements aux gouvernements, qui chacun dans leur style essayent de limiter la casse sociale... Mais soyons clair, rien ne sera possible tant que les Etats n'auront pas repris le contrôle monétaire. C'est à nous d'envoyer un signal fort aux politiques ; c'est à nous de leur dire : nous ne sommes plus des otages mais des citoyens déterminés ; c'est à nous de leur dire nous sommes prêts à nous battre... Alors peut-être qu'aux prochaines élections présidentielles, une personnalité charismatique et courageuse se lèvera pour dire non et résister. Il n'est plus temps d'avoir peur ; il est impératif et urgent de stopper un système qui finira à court terme par nous dévorer tous ! D'ailleurs qu'avons-nous à perdre ? Au rythme où vont les choses, nous n'aurons demain plus rien à défendre. Enfin et pour clore ce chapitre, je vous laisserai méditer sur deux citations du philosophe allemand Friedrich Von Schiller que Victor Hugo lui-même admirait : « Contre la stupidité, les Dieux eux-mêmes luttent en vain. » et « Les Grands arrêteront de dominer quand les Petits arrêteront de ramper ».

Pascal GEOFFROY

Extrait de "Manifeste d'un citoyen"

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